Savoir-Être du Manager de projet : ces Soft Skills qui font LA différence !

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5 clés pour identifier les Soft Skills qui font LA différence !

Tous les acteurs et les différentes études le confirment et s’accordent sur le fait que les soft skills sont et seront déterminants pour les entreprises et les personnes qui veulent réussir leurs projets. Je vous livre, dans cet article, 5 clés pour identifier les soft skills du manager de projet qui font LA différence.

5 clés pour identifier les soft skills du manager de projet

La différence de réussite entre 2 managers de projet, d’expériences similaires, dépend des soft skills.

Vous avez surement connu, au cours de votre expérience, de nombreux projets : lancement d’un nouveau produit, d’un nouveau service, développement de nouvelles applications informatiques, mise en place d’un ERP, …

Vous avez vu, au cours des dernières années, se mettre en place de nouvelles méthodes (du cycle en V à l’Agile, le Lean, l’UX design, le cloud, devOps…) et des outils de plus en plus performants pour disposer d’indicateurs et de tableaux de bord fiables. Vous avez certainement aussi mis en place des programmes de certification (CMMI, PMP, Safe..) sur les Savoir-Faire à mettre en œuvre par un manager de projet…et finalement, malgré ces investissements, (ou ses effets de mode passés) vous arrivez toujours au même constat : vos projets n’atteignent pas les objectifs attendus.

Si les Savoir-Faire sont nécessaires, ils ne sont pas suffisants.

En effet, comment expliquer que, sur 2 chefs de projets de même expérience, même formation, même âge, même certification à qui vous confiez un projet identique (clients, méthodes, collaborateurs, budget, planning.) l’un réussi le projet et l’autre non ?

Les études de référence du PMI® (Project Management Institute), ou du Standish Group, montrent, par exemple, que les facteurs de réussite d’un projet liés à la dimension humaine du projet, ou aux soft skills, interviennent pour 50% dans leurs succès. La méthode Agile, dont les bénéfices sont reconnus aujourd’hui, ne pèse finalement que 7% des facteurs de réussite des projets.

La notion de soft skills ou de Savoir-Être est à prendre en compte, les méthodes et savoir-faire ne sont pas suffisants pour réussir ces projets, il faut chercher à les identifier et les comprendre.

L’environnement du manager de projet peut être simplifié

L’environnement du manager de projet peut être simplifié.

L’environnement du manager de projet n’est pas toujours simple à appréhender, pourtant, il structure la gouvernance du projet. En effet, nous trouvons des modèles où le projet est structuré autour d’une maitrise d’œuvre en relation parfois avec une maitrise d’ouvrage (voire une assistance à la maitrise d’ouvrage) en charge d’aider les métiers à travailler et participer au projet.

Si vous regardez les projets informatiques, il est régulièrement fait mention de direction projet informatique et direction de projet métier qui entretiennent, finalement, les fonctionnements en silos. La méthode agile, et son évolution vers l’agile à l’échelle (extension de l’agile à toute l’entreprise), tend à éliminer ces silos pour favoriser la coopération entre les différents acteurs et apporter plus de valeur dans des délais plus courts.

Le nombre d’acteurs se multiplie. C’est pourquoi, à mon sens, si nous voulons aborder les soft skills qui font la différence, il faut simplifier l’environnement du manager de projet. Comment ? En s’affranchissant au maximum des méthodes et outils qui évoluent en permanence, ainsi que du contenu des projets qui varie selon les métiers des entreprises.

Après consultation et échanges avec une communauté de managers de projet expérimentés, issus de différents horizons, je suis arrivé à simplifier son environnement en considérant que la manager de projet coopère avec 3 parties prenantes.

Nous identifions :

  • les contributeurs internes ou externes,
  • les destinataires qui vont avoir l’usage de son produit ou services,
  • le sponsor qui détient les objectifs de la réussite du projet.
Les soft skills sont indépendants des méthodes

Les soft skills sont indépendants des méthodes.

La limite des méthodes traditionnelles

Les méthodes traditionnelles ou agiles (les hard skills) utilisent un vocabulaire spécifique et des principes plus ou moins simples à formuler qui ne peuvent pas être mis en doute. Cependant, malgré des descriptifs riches en explications, la mise en œuvre de ces méthodes, qui peut apparaître simple en théorie, se révèle beaucoup plus complexe dans la vie réelle. L’environnement dans lequel évolue le manager de projet est chargé de contraintes organisationnelles et humaines qui rendent particulièrement difficile une application stricte de ces bonnes pratiques. En effet, les conditions idéales sont rarement remplies.

L’agile n’échappe pas à ces contraintes. Le concept de produit (que sous-entend la démarche au sein d’une entreprise), nécessite d’intégrer des échéances projet, même si ce produit à une durée de vie théorique « infinie ».

Exemple

A titre d’exemple, vous pouvez avoir constitué une équipe qui travaille et développe l’iPhone depuis plus de 10 ans, mais elle doit entretenir différents modèles qui intègrent des fonctionnalités différentes et qui sont lancés à des échéances différentes pour des clients différents.

L’idéal n’existe pas et le manager de projet joue un rôle pivot pour adapter les méthodes à la culture de l’entreprise et son contexte. En conséquence, il va utiliser, avec les différents acteurs, plusieurs leviers pour y arriver. Leviers qui sont de l’ordre de la relation humaine.

Ces soft skills sont évalués aujourd’hui de façon subjective, il serait pourtant utile de pouvoir les définir indépendamment des méthodes, pour disposer de référentiels communs utilisables par tous.

Une palette de compétences pour définir ces soft skills ou Savoir-Être qui font la différence.

Une palette de compétences pour définir ces soft skills qui font la différence.

Les approches issues du Design Thinking nous apportent des pistes : Regarder, observer, apprendre de ceux qui ont déjà démontré, par leurs postures : une légitimité vis à vis de toutes les parties prenantes d’un projet et une capacité à s’adapter à des environnements différents …

Mais observer les soft skills qui font la différence, demande un angle de vue et une prise de recul maximaux pour ne pas être « conditionné » par une méthode ou des outils. Ce qui semble difficile aujourd’hui, quels que soient les méthodes, les gouvernances et outils mis en place, c’est de s’assurer que l’équipe projet développe une culture de l’engagement qui puisse aller au-delà de son propre périmètre du projet et qui contribue réellement à l’atteinte des enjeux de l’entreprise.

Le partage d’expériences : la clé de la réussite ?

Le partage d’expériences entre ces managers de projet « rares » est difficile à organiser car cela implique du temps et une motivation à vouloir partager ce qui est reconnu comme une valeur ajoutée. Il faut démontrer que les soft skills apportent une richesse nouvelle à chaque individu et renforcent ses compétences dans la durée. C’est donc avant tout sur la dimension humaine qu’il faut se positionner.

La création d’une communauté pluridisciplinaire, qui regroupe des acteurs issus d’horizons divers, me semble la meilleure voie possible pour arriver à définir des Savoir-Être qui pourront vivre dans le temps.

C’est dans ce contexte que nous avons tenté de définir une palette de compétences en termes de Savoir-Être dont l’objectif est de savoir adapter à un environnement donné (y compris hostile), une gestion sereine du projet.

Mon expérience personnelle, croisée avec celle de managers de projet expérimentés, nous amènent à considérer 4 familles de savoir-être ou de soft skills :

  • Un état d’esprit orienté engagements,
  • Une culture du « verre à moitié plein » qui entretient un pilotage positif,
  • Une délégation, qui incite les acteurs du projet à réussir,
  • La capacité à fédérer (et motiver) les hommes et les femmes de toutes les parties prenantes.

Apprendre ces Soft Skills en apprenant des autres.

Apprendre ces Soft Skills en apprenant des autres.

Disposer de l’apport d’une telle communauté rend crédible et concret les Savoir-Être et les soft skills qui font la différence. Il apporte à l’entreprise un cadre de référence pour développer une culture commune fondée sur les valeurs et les comportements. L’objectif : agir efficacement sur les facteurs de réussite des projets tels que démontrés dans les études du Standish Group ou du PMI®.

Le manager de projet, souvent isolé, souffre de cette solitude face à des engagements parfois très difficiles à tenir et va trouver, dans cette nouvelle dimension, un soutien par ses pairs et son entreprise. Ces conditions réunies favorisent le développement des savoir-faire et des soft skills individuels par des travaux pratiques en situations de travail. L’enjeu devient, pour l’entreprise, d’apprendre plus vite que ces concurrents, en capitalisant sur les meilleures expériences du marché.

Elle peut ainsi ancrer durablement une culture de l’engagement, portée par une communauté d’hommes et de femmes qui apprend et capitalise, au cours de ses expériences, en quoi les soft skills, associées au hard skills, font la différence.

L’appropriation peut alors se faire avec l’appui de mentors, qui accompagnent le manager de projet dans la mise en œuvre opérationnelle des soft skills adaptées à chaque situation.

Constituer une communauté de managers de projet référents pour diffuser une culture de l’engagement portée par des soft skills au sein de votre entreprise constitue, sans aucun doute, une première étape pour augmenter le taux de réussite de vos projets. Encourager une filière de reconnaissance, autour du management de projet (autre que le management hiérarchique), est également une nouvelle source de motivation et de sens pour favoriser le leadership et les initiatives de vos collaborateurs.

Savoir-Être : Se donner les moyens d'augmenter le taux de réussite de ses projets.

S’engager dans cette voie, c’est se donner les moyens d’augmenter le taux de réussite de ses projets.

J’ai, depuis 2 ans, expérimenté ces 5 clés et constaté que les entreprises qui s’engagent dans cette voie, se donnent les moyens d’augmenter le taux de réussite de leurs projets. Un esprit plus collectif (associé à une démarche individuelle plus responsable) se met en place entre les managers de projet et les managers, pour permettre de développer ces soft skills dans leur environnement opérationnel et ainsi, contribuer à la réussite de leurs projets.

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