Qu’est-ce que le mentorat ?
Wikipédia précise que « le mentorat (mentoring en anglais) désigne une relation interpersonnelle de soutien, une relation d’aide, d’échanges et d’apprentissage, dans laquelle une personne d’expérience, le mentor, offre sa sagesse acquise et son expertise dans le but de favoriser le développement d’une autre personne, le mentoré, qui a des compétences ou des connaissances à acquérir et des objectifs professionnels à atteindre. » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Mentorat)
Faites un petit jeu, remplacez dans le texte précédant les mots MENTORAT par MANAGEMENT, MENTOR par MANAGER et MENTORé(é) par COLLABORATEUR… ça marche aussi, étonnant non ?
Mais soyons clairs : le mentorat n’est pas un outil de management, pas plus que le coaching. À ce propos, évitons de tout transformer en outil.
Quand on me parle d’outils et surtout d’outils de management, je me remémore la citation d’Abraham MASLOW, vous savez, l’inventeur de la Pyramide des besoins, qui disait : « Si le seul outil que vous avez est un marteau, vous verrez tout problème comme un clou ».
Si le management implique une relation hiérarchique, le mentorat est une posture humaine temporaire du manager et/ou d’un collaborateur expérimenté qui devient mentor, ce qui permet de faire émerger de nouvelles potentialités chez le mentoré.
Le mentor n’est donc pas forcément le manager et peut être un équipier qui dispose de connaissances, de compétences et surtout d’expérience qu’il peut partager avec un autre équipier moins expérimenté.
Par conséquent, le mentorat n’est pas un outil managérial. Serait-il cependant la clé du succès managérial ?
La clé du succès ?
Oui et Non !
Oui, car il permet de capitaliser sur des expériences, de partager des pratiques, de reconnaître la valeur des individus dans une équipe.
Et non, car il n’y a pas de panacée en management, mais uniquement des pistes d’amélioration continue et d’excellence opérationnelle.
C’est une posture humaine fondée sur le principe du temps partagé et généreux.
C’est une posture non hiérarchique, tout en relevant d’une disparité fonctionnelle liée à l’écart d’expérience et de parcours. Ce n’est pas un espace visant à remplacer le manager, ni un « outil » de plus dans la palette de ce dernier : c’est un accompagnement dans le temps et l’espace, au rythme de l’autre.
Il n’y a pas d’objectif, ni de savoirs techniques que l’un posséderait davantage.
Le mentoré va bénéficier des conseils d’un collègue expérimenté qui est déjà passé par de multiples situations, ce qui est une chance. Un mentor ayant relevé de nombreux défis dans sa vie professionnelle et vécu des transformations plus ou moins importantes, possède des connaissances hors normes.
Même si le mentoré bénéficie d’une grande expérience, il est régulièrement confronté à de nouveaux défis. Il est important qu’une personne d’avantage expérimentée puisse le rassurer.
Le manager, facilitateur du mentorat
Il est souvent difficile d’évoquer avec des collègues ou des proches les problèmes liés au travail, soit parce que le sujet est trop sensible ou confidentiel, soit parce que le professionnel estime que ces derniers ne comprendront pas ce qu’il vit. Les mentors ont pour qualités principales l’écoute et le conseil.
Le manager doit créer un climat favorable à l’exercice du mentorat. De plus, il doit identifier les personnes susceptibles d’être des mentors, en s’appuyant sur des qualités humaines leur permettant d’accompagner les autres équipiers : sincérité, bienveillance et disponibilité.
Facteur inconditionnel à la réussite de toute entreprise, le développement personnel du dirigeant et des équipiers est la clé de voûte du succès. Dans ce cas aussi, le mentor tient une place décisive. Il partage ses expériences et guide l’autre professionnel. Le mentor aide le dirigeant et les équipiers à consacrer du temps à leur développement personnel, du fait de la régularité des rendez-vous et du suivi (mentorat) obligatoire.
Chaque entreprise, organisation, équipe dispose, en son sein, d’une richesse incroyable : L’HUMAIN. Chacun dispose d’une expérience, d’une pratique, d’une connaissance qu’il peut transmettre et qui peut aider l’autre.
Jack Welch, ex-patron de General Electrics, raconte qu’un jour, un des collaborateurs de GE lui a asséné cette phrase particulièrement parlante : « Depuis vingt-cinq ans, vous me payez pour disposer de l’utilisation de mes mains, alors que vous auriez pu aussi avoir l’utilisation de mon cerveau en prime. » Aux managers donc de trouver la bonne formule : assemblées, réunions, questionnaires, rendez-vous informels, mentoring,… permettant à chacun de s’exprimer pour faire disparaître la culture du « patron « Monsieur Je-sais-tout » ».
Soyez assurés, qu’au-delà de la mise en œuvre, même intelligente de processus limitant les risques :
« c’est l’Humain qui fait la différence ».